Aide à domicile. La thérapie par les chiens

Publié le par Dominique

Aide à domicile. La thérapie par les chiens

Mettre à profit la présence d’un chien chez les personnes âgées ou handicapées, c’est l’idée de France Le Douarin, directrice de l’association d’aide à domicile Entour’ages.

« Tout est parti d’un teckel dominant : il y a six ans, nous sommes intervenus chez une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer. Son chien avait pris possession de la maison, il mangeait tout... Il a fallu que les aides à domicile le remettent à sa place, avant de pouvoir s’occuper correctement de cette dame », raconte France Le Douarin. L’épisode a marqué la directrice d’Entour’ages, une association d’aide à domicile qui emploie 150 personnes. Elle se forme à la médiation animale, dans un double objectif : d’une part, apprendre à ses salariés à prendre en compte la présence d’un animal. D’autre part, proposer un nouveau service aux personnes âgées ou handicapées : des séances de médiation animale. Une pratique pour le moins originale dans les Côtes-d’Armor.
Peur des chiens
Certifiée par l’Institut français de zoothérapie, France Le Douarin entame en 2008 la formation des salariés, parfois peu enthousiastes. « Certains avaient peur, ou considéraient l’animal comme une nuisance, relate la directrice.
Alors qu’il peut faire partie du projet de maintien à domicile ». Faire sortir la personne de chez elle, la faire parler sur son passé, ou tout simplement créer du lien avec l’aide à domicile, les bienfaits sont nombreux. La directrice d’Entour’ages propose aussi des séances de médiation animale, individuelles ou collectives, à destination des personnes âgées ou handicapées. Elle a contacté tous les EHPAD* du département, pour leur proposer cette nouvelle pratique.
Mémoire, orientation et dextérité
Lors de ces séances, France Le Douarin arrive avec Eden et Hulys, les deux bergers de Brie qu’elle a éduqués. Elle les utilise pour faire travailler la mémoire, l’orientation, à travers des jeux. « Le simple fait de brosser le chien permet de faire travailler la dextérité. Avec quelqu’un qui a une démence, on va travailler la distinction entre les objets : une brosse pour coiffer, une balle pour jouer... ».

Avantage de cette pratique : « La personne se rend moins compte qu’elle travaille. On n’est pas dans une démarche de soins, comme pour les séances de kinésithérapie ». Eden et Hulys ont désormais pleinement intégré les locaux de l’association. « Même là, ils permettent de détendre l’atmosphère »

Publié dans Information Général

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